• Au-delà de la violence
    Au-delà de la clémence
    Malgré les bombes qui tombent
    Aux quatre coins du monde
    Quand je m'endors contre ton corps
    Alors je n'ai plus de doute
    L'amour existe encore...

    (Luc Plamondon)


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  • J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ? J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être. Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute. Ô balances sentimentales. J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille. Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus. J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.

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  •  

     

    Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
    Dieu trahi par le sort et privé de louanges,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Ô Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort,
    Et qui, vaincu, toujours te redresse plus fort,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
    Guérisseur familier des angoisses humaines,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
    Enseignes par l'amour le goût du Paradis,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Ô toi qui de la Mort, ta vieille et forte amante,
    Engendras l'Espérance, - une folle charmante!

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
    Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
    Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi dont l'oeil clair connaît les profonds arsenaux
    Où dort enseveli le peuple des métaux,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi dont la large main cache les précipices
    Au somnambule errant au bord des édifices,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
    De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre,
    Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui poses ta marque, ô complice subtil,
    Sur le front du Crésus impitoyable et vil,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Toi qui mets dans les yeux et dans le coeur des filles
    Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Bâton des exilés lampe des inventeurs,
    Confesseur des pendus et des conspirateurs,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

    Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
    Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,

    Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

     

    Les litanies de Satan,"les fleurs du mal",Baudelaire




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  • écrit par devilicious : http://www.blogg.org/blog-21944-billet-161300.html

    amour d'enfer | 29 mai 2005

    l'amour est un enfer et je suis un damné
    perdu dans les lîmbes je ne sais où aller
    dois-je, au risque de me bruler les ailes,
    me précipiter vers cette lumiére ?
    si attirante mais qui m'échappe sans cesse
    ou au contraire me laisser aller
    et m'enfoncer dans les abysses ??
    une bonne âme m'a soufflé
    d'oublier l'inaccesible lumiére
    et de me contenter de voguer seul
    à travers les enfers
    mais comment détourner mes yeux
    de cette lumiére de vie ?
    comment, pour toujours
    l'oter de mon esprit ?
    on me demande d'ouvrir les yeux
    mais elle m'aveugle d'autant plus
    on me demande de m'en détourner
    mais qu'irai-je faire dans les ténébres ?
    mortelles obscurités ou lumiére de vie
    à mon coeur défendant pour moi on a choisit
    improbables espérances ou ténébres maudits
    de ma bétise, la mort est le prix ....



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